Richard Strauss, Quatre derniers lieder

Si Franz Peter Schubert est considéré comme un maître du Lied, d’autres compositeurs ont brillé dans ce genre, comme en témoigne l’œuvre Vier letzte  Lieder (Quatre derniers lieder), op. 150, de Richard Strauss, cycle pour soprano et orchestre composé entre mai et septembre 1948. Le titre de Quatre derniers lieder a été donné au cycle par l'éditeur de Strauss. La création eut lieu au Royal Albert Hall de Londres  en 1950 par la soprano Kirsten Flagstad et l'orchestre Philharmonia dirigé par Wilhelm Furtwängler. L’ensemble est constitué de : « Frühling » (« Printemps »), allegretto ; « September » (« Septembre »), andante ; « Beim Schlafengehen » (« L'heure du sommeil »), andante ; « Im Abendrot » (« Au crépuscule »), andante. Il représente en quelque sorte le testament musical du compositeur, décédé en 1949 à quatre-vingt cinq ans, même s'il a composé en novembre 1948 un tout dernier lied, « Malven » (« Les Mauves »), de caractère plus léger. On peut considérer les Quatre derniers lieder comme le chant du cygne de la musique romantique, à une période où l'atonalité domine chez les compositeurs, sous l’influence notamment d’Arnold Schönberg. Les textes des trois premiers poèmes sont de Hermann Hesse, écrivain plus connu pour ses romans que pour sa poésie. Le dernier poème est de Joseph von Eichendorff. L'ensemble présente un raccourci saisissant sur le cycle de la vie, du « printemps » au « soleil couchant », dont le dernier vers est « Ist dies etwa der Tod ? » (« Serait-ce déjà la mort ? »). Toutefois, l'ordre des lieder a été fixé de manière posthume et ne semble pas refléter la volonté du compositeur. Nous écoutons Elisabeth Schwartzkopf interprétant « Im Abendrot » :

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Publié le : 
27 Mars 2016
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia