Van Morisson

Parfois surnommé « Van the Man » par ses fans —, né à Belfast en 1945, George Ivan Morrison est un chanteur et auteur-compositeur nord-irlandais. Il est l’unique enfant d’un jeune couple issu de la classe ouvrière : sa mère Violet travaille dans un moulin et son père George est électricien sur les chantiers navals voisins. Plutôt timide et introverti, George est aussi un passionné de musique, détenteur d’une collection de disques assez improbable pour le lieu et l’époque. Sa mère, à la personnalité exubérante, chanteuse et danseuse occasionnelle, est toujours prête à user de ses talents pour animer les fêtes. Dans ce cadre favorable au développement de son oreille, le jeune Van découvre quelques grands noms de la musique américaine, Muddy Waters, Hank Williams, Woodie Guthrie, Charlie Parker, Mahalia Jackson et Leadbelly, son préféré, qui le décide à chanter et sera pour un temps un modèle absolu, son « gourou » comme il le qualifiera lui-même. Ce savoir précocement acquis le distingue d’à peu près tous ses contemporains musiciens, qui n’ont souvent découvert leurs principales influences qu’une fois devenus étudiants. Van Morrison écoute également les musiciens de son quartier qui jouent beaucoup dans les rues, et font inconsciemment naître son intérêt pour la musique celtique traditionnelle. En 1956, une reprise skiffle à succès de Leadbelly par l’écossais Lonnie Donegan incite Van Morrison à former, à onze ans, un premier groupe de skiffle avec quelques amis de son quartier, les Sputniks. Il y tient les rôles de guitariste et de chanteur, armé d’une guitare d’occasion offerte par son père. Le groupe d’écoliers se produit surtout lors de mariages ou d'autres fêtes religieuses, de concours de jeunes talents ou dans des foyers de jeunes. À partir de cette époque, Van étudie avec assiduité la musique, apprend quelques rudiments de piano et développe une impressionnante technique à l’harmonica. Avec le rock 'n' roll arrive une seconde vague de modèles qui l’influencent considérablement, en particulier Bill Haley, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Little Richard, Chuck Berry, Bo Diddley et Buddy Holly. Il assiste aussi avec enthousiasme à l’avènement des premières stars britanniques du genre, comme Tommy Steele ou Cliff Richard, avec lequel il chantera en duo, en 1989, sur « Whenever God Shines His Light On Me », et commence à écrire un peu de prose ainsi que quelques fragments de couplets pour de futures chansons. On l’écoute sur YouTube dans « Three cords and the truth » :

 

Publié le : 
07 Février 2021
Auteur de l'article : 
jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia