Santour

Instrument de musique iranien, le santour, ou santur, ou santouri ou encore santîr, diffusé par tout le Moyen-Orient, appartient à la famille des cithares sur table. Il s'agit d'un instrument à cordes frappées, tout comme le cymbalum ou le piano apparus plus tard. On peut aussi le classer comme instrument de percussion mélodique. On en joue à l'aide de deux petits marteaux (mezrab en persan ou en turc) placés entre les doigts. Sa graphie est instable et variée en vertu du caractère aléatoire des transcriptions. Sans doute très ancien, ses premières traces écrites ou picturales sous sa forme actuelle datent du XIIe siècle, notamment dans un poème de Manûchehri et sur le bas-relief en ivoire d'origine byzantine, servant de couverture au manuscrit Egerton reçu en 1131 dans le Royaume franc de Jérusalem. Il disparaît alors dans le haut Moyen Âge sans qu'il soit possible de déterminer précisément sa migration. Il réapparaît sous des noms et des formes variés, sa légèreté alliée à des dimensions réduites lui ayant permis de faire partie des instruments migrateurs, adoptés tant par les musiciens itinérants, Tziganes ou Juifs (qui le jouent en le portant en bandoulière), que par les musiciens savants (qui le jouent assis). Il ne faut le confondre ni avec le qanûn, qui est une cithare orientale se jouant avec les doigts munis d'onglets en pinçant les cordes, ni avec le sintîr qui est un luth maghrébin.

Publié le : 
11 Novembre 2020
Auteur de l'article : 
jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia