Question d’un lecteur : pourquoi prendre un éditeur ?

Beaucoup de gens pensent qu’il faut prendre un éditeur pour faire connaître sa musique. Ce n’est pas exact. C’est à un producteur qu’il faut s’adresser. Qu’on l’interprète soi-même – sonate, musique de groupe, chanson… –, soit qu’on la fasse interpréter – il faut alors trouver un interprète. Mais l’éditeur a un rôle dans la diffusion de la musique. Son travail se concentre sur l’œuvre : il n’est pas un agent artistique ayant mission de promouvoir un interprète. Il cherche à la valoriser, précisément en trouvant l’interprète convenable, en cherchant à en faire le fond sonore d’un documentaire, d’une publicité,  (on parle alors de « droit de synchronisation », V. infra). Souvent, il se fait céder les droits de l’auteur après que ce dernier s’est inscrit à la SACEM, en lui apportant sas droits de reproduction – fixation sur un support - et de représentation – passage dans un spectacle… Pour ce travail, le versement que lui fait la SACEM, auprès de laquelle il adhère aussi, généralement, varie entre 1/2 et 1/3, les auteur – des paroles – et le compositeur – de la musique – se partageant entre ½ et 2/3. Evidemment l’importance du rôle de l’éditeur varie selon qu’il s’agit de musique dite « classique » et la musique dite « légère », le jazz étant à rapprocher de la musique classique.  Dans la musique classique, la plupart des compositeurs ont un éditeur. Celui-ci procurera le matériel d’orchestre, dont les partitions, au producteur de spectacle lorsqu’une représentation aura lieu. Dans la musique légère l’éditeur découvre des talents créatifs, trouve un interprète, voire un producteur.

Alain Charriras

Publié le : 
24 Avril 2016
Auteur de l'article : 
Alain Charriras
Source(s) : 
Divers