« Erbarme dich mein Gott »

Emblématique de l’oratorio de Jean-Sébastien Bach La Passion selon saint Matthieu (BWV 244, en latin Passio Domini nostri Jesu Christi secundum Evangelistam Matthaeum, ou Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon l'Évangéliste Matthieu), composé au début du XVIIIe siècle – première représentation en 1727, version définitive en 1736 –, le célèbre air d'alto « Erbarme dich, mein Gott » (« Aie pitié, mon Dieu », no 47), très italien illustre bien la compassion, la passion pour l'autre, et l'abandon à la douleur qui constituent l'idée maîtresse de l'œuvre. Qu'elles soient de joie ou de peine, amères ou libératrices, toute l'œuvre paraît baigner dans les larmes. L’air virtuose est chanté après que l'apôtre Pierre, sous l'emprise de la peur, a renié trois fois le Christ, et s'est mis à « pleurer amèrement » (fin du récitatif de l'Évangéliste : « und weinete bitterlich »), au souvenir de l'annonce qui lui avait été faite, par le Christ, de ce reniement. On écoute sur YouTube ce morceau chanté par Delphine Galou, contralto, avec  François-Marie Drieux au violon solo :
 

 

Publié le : 
18 Janvier 2017
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia