Le temps des cerises

Alors que nous célébrons le cent-cinquantenaire de la Commune, il faut évoquer « Le Temps des cerises », une chanson qui est attachée à ce moment de l’histoire de France, qui marque la fin assez pitoyable du règne de Napoléon III. Les paroles en furent écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard. Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante. Il écrivit cette chanson, lors d'un voyage vers la Belgique. Sur la route des Flandres, durant sa halte à Conchy-Saint-Nicaise, il fit escale dans la maison située près de l'estaminet du lieu-dit de la poste. La maison entourée de cerisiers anciens inspira l'auteur. Des années plus tard, en 1882, Jean Baptiste Clément ajouta un couplet à sa chanson. Il la dédie à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu'il combattait en compagnie d'une vingtaine d'hommes : « À la vaillante citoyenne Louise, l'ambulancière de la rue de la Fontaine-au-Roi, le dimanche 28 mai 1871 ». Dans La Commune Histoire et souvenirs (1898), Louise Michel, qui s’est elle aussi illustrée dans cet événement, rappelle cette dédicace en indiquant indirectement qu’elle n’est pas la Louise du « Temps des cerises ». On écoute « Le Temps des cerises » interprété par Cora Vaucaire :