Petit conservatoire de la chanson

Emission de radio puis de télévision de variétés française, créée et présentée sous la forme d'un cours de chant donné par Mireille, Le Petit Conservatoire de la chanson, parfois appelé Petit Conservatoire de Mireille, a été diffusé de 1955 à 1974. Le Conservatoire proprement dit étant destiné à l'enseignement de la musique savante dite classique, il n'existe aucun lieu pour l'apprentissage des métiers de la chanson, et notamment du métier d'auteur-compositeur-interprète dans le domaine des variétés. Sacha Guitry lance l'idée en 1954 et propose de confier cet enseignement à Mireille, qui suggère de le diffuser sur les ondes de la radio nationale. La première émission est enregistrée dans les studios de la rue de l'Université avec un premier élève qui a pour nom Ricet Barrier. L’émission a pour parrain Jean Cocteau qui dessine le logo et pour indicatif une version instrumentale de la chanson de Mireille Couchés dans le foin. La classe est gratuite, accessible « aux jeunes auteurs, compositeurs et interprètes professionnels de la chanson désireux de participer aux séances de travail du Petit Conservatoire » en écrivant simplement à l'émission. Une vingtaine de candidats sont auditionnés chaque semaine qui présentent une chanson de leur choix, de leur cru ou d'un auteur de prédilection. Quatre ou cinq sont retenus pour l'émission. Le répertoire et la forme varient du lyrique au « yé-yé », du solo au chœur. La chanson, présentée sur la scène du studio et accompagnée à la guitare ou au piano est écoutée respectueusement par les autres élèves installés sur les bancs de la classe. Mireille prodigue des conseils concernant la diction, la présence scénique, le texte, le répertoire choisi mais ne s'attache ni à la théorie musicale ni à la technique. La transition entre deux élèves est ponctuée par les arpèges du pianiste. La séance se déroule dans une atmosphère de rigueur mêlée de tendresse, de décontraction polie. Mireille appelle ses élèves « mes enfants », ils lui répondent invariablement « oui madame ». Après la réforme de l'ORTF, Mireille poursuit son activité d'enseignement à titre privé dans d'autres lieux et doit alors faire payer les cours qui étaient gratuits jusque-là.

Publié le : 
15 Décembre 2020
Auteur de l'article : 
jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia