« Faire un Bœuf »

L’expression « faire un bœuf », qui veut dire improviser en musique en particulier de jazz,  vient du nom du célèbre cabaret parisien où se réunissaient régulièrement au début du XXe siècle des musiciens de jazz, et qui est devenu principalement un restaurant (mais le jazz y conserve une place : « depuis le lundi 2 mars 2009, et un lundi de chaque mois, "Le Boeuf sur le toit" revêt sa couleur historique initiale : le Jazz », http://www.boeufsurletoit.com/jazz/ Le Bœuf a sautillé, sur le toit, cinq fois, dans le 8e arrondissement. Il était dirigé par son père fondateur, Louis Moysés. Depuis 1941, le Bœuf sur le Toit est rue du Colisée, lit-on sur le site du Bœuf), En fin de soirée, on avait coutume de s’y retrouver en musiciens et on improvisait sur des standards : on faisait un « bœuf » (en anglais une jam session, V. <http://fr.wikipedia.org/wiki/Jam_session>). Quant au nom même « Bœuf sur le toit », on sait que c’est celui d’une œuvre de Darius Milhaud, qui a donné lieu à un ballet sur un scénario de Cocteau, tous deux membres du « Groupe des six » avec Erik Satie, et qu’il vient du titre d’un refrain brésilien (« O boi no telhado »), dont Darius Milhaud était fin connaisseur. Et l’appartenance commune des deux hommes au « Groupe des six » laisse à penser que le nom du célèbre cabaret vient de là. Le « Bœuf sur le toit » a été ouvert en 1922 rue Boissy d’Anglas (http://daniellathompson.com/Texts/Le_Boeuf/boeuf_chronicles.htm).

 

 

 

Publié le : 
04 Octobre 2015
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
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