Les relations de Liszt et Verdi

Comme souvent dans la vie de Liszt, il s’agit d’une relation à sens unique. Pourtant Liszt a souvent transcrit du Verdi. Il rencontre l’art de Verdi assez tôt et entreprend une première transcription de Ernani dès 1847, alors que le compositeur italien n’avait pas encore produit de chefs-d’œuvre impérissable. Mais Liszt, très engagé à Weimar, n’a pas le temps d’approfondir cette relation. Une commande de 1859 pour une transcription de Rigoletto et du Trovatore va lui en donner l’occasion, pourtant. S’ensuit une transcription de Don Carlos en 1867, puis une d’Aïda en 1877 (en multipliant les dissonances dans cette dernière œuvre, il tente d’intégrer Verdi à l’avant-garde musicale). Enfin, fortement impressionné par la représentation de la seconde version de Simon Boccanegra, il en donne une de ses ultimes transcriptions, très épurée en 1882. En revanche, Verdi ne montre guère d’intérêt envers Liszt, ne voyant en lui que le wagnérien partisan de la « musique de lt’avenir ».

 

Publié le : 
27 Novembre 2016
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia