ZIMBALAM

De plus en plus, la distribution numérique de contenus musicaux prend le pas sur la distribution physique de supports physiques. Le streaming, en particulier, est en train de devenir la forme de diffusion de musique la plus répandue auprès des jeunes consommateurs. La distribution numérique a pour avantage majeur son faible coût d’exploitation. Point de stocks, point fabrication de pochettes, les fichiers n’ont qu’à parvenir à une plateforme de vente ou de diffusion pour être exploités et produire des revenus. Mieux encore, la commercialisation en ligne génère une multitude de métadonnées qui, intelligemment exploitées, peuvent elles mêmes procurer des revenus importants ou tout au moins de sérieuses économies. Il devient en effet très facile et peu coûteux de tester sur une plate forme de streaming le succès d’un titre ou de mesurer l’audience d’un artiste région par région, en fonction des écoutes constatées, pour organiser au mieux une tournée. Cependant, le numérique qui apparaît maintenant comme le relais de croissance tant attendu par l’industrie des contenus a totalement bouleversé le marché de la musique, en matière de consommation mais également de distribution. Certes, encore, nombreuses sont les plateformes et les formats de compression adoptés par chacune diffèrent. Le droit d’auteur encore très territorialisé entraîne d’importantes distorsions dans la distribution paneuropéenne. La crainte d’un piratage massif tel que nous l’avons connu dans les années 2000 persiste et les modes de consommation (web radios, streaming  gratuit, streaming par abonnement, téléchargement au titre ou par album) complexifient encore davantage, pour les producteurs, la gestion de leur catalogue.

C’est dans ce contexte nouveau que la société BELIEVE DIGITAL s’est créée, ainsi que de nombreux autres prestataires que l’on a dénommé des « agrégateurs », mais qui sont aujourd’hui de véritables distributeurs spécialisés dans les contenus numériques.

Le but affiché est de permettre aux producteurs de se décharger totalement de la gestion numérique de leur catalogue, tant en terme de mise en ligne sur les différentes plateformes de streaming ou de téléchargement, tous formats confondus et tous pays confondus, qu’en terme de collecte des rémunérations ou d’exploitation des métadonnées. Les producteurs et les labels pouvaient ainsi facilement opérer sur le net et tirer un parti optimum des nouvelles opportunités offertes par le numérique, mais les artistes auto-produits, dont le nombre allait grandissant, grâce là aussi aux possibilités que le numérique offre à tous en terme de facilité de réalisation d’un produit de qualité professionnelle, auraient pu se sentir laissés pour compte.

C’est alors que BELIEVE DIGITAL a eu l’idée purement géniale de créer une filiale à vocation grand public baptisée ZIMBALAM. Avec cette filiale, tout un chacun peut, moyennant un paiement forfaitaire et unique de 34,99€ par album, disposer aussi longtemps qu’il le désire du service BELIEVE DIGITAL. C’est à dire d’un réseau de distribution mondial en matière de téléchargement ou de streaming, d’un retour de royalties de 90% (très supérieur au taux offert par BELIEVE même, qui n’est que de 70% en moyenne) sur les ventes réalisées, ainsi que la mise à disposition d’outils de promotion spécifiques à la diffusion en ligne. Il suffit de suivre les indications portées sur le site pour créer un compte, remplir le contrat de distribution, régler la somme demandée et télécharger les titres. ZIMBALAM se charge du reste et communiquera à l’artiste ses décomptes de ventes et de recettes, tout en mettant à sa disposition une adresse email, une page personnalisée et de nombreux autres outils de promotion. L’auto production qui, compte tenu, à la fois, de la faible rentabilité de l’exploitation numérique et de la facilité accrue de réaliser des produits de qualité à faible coût, est probablement le véritable futur de la création musicale et audio visuelle, est ainsi dotée elle aussi de son outil performant de distribution numérique.

Alain Charriras

Publié le : 
08 Mai 2016
Auteur de l'article : 
Alain Charriras
Source(s) : 
Divers