Alain Bashung.

Né en 1947 à Paris et mort dans cette même ville en 2009, Alain Bashung est un poète, auteur-compositeur, et comédien français d'origines bretonne et algérienne. Il est devenu une figure importante de la chanson et du rock français à partir du début des années 1980 et a influencé un grand nombre de chanteurs de la nouvelle scène française. Bien connu à partir de la chanson « Gaby oh Gaby », il est le chanteur le plus primé aux Victoires de la musique avec douze victoires obtenues tout au long de sa carrière, avec des succès comme « Osez Joséphine ». Son enfance n’est pas facile Alain Bashung est le fils d'une mère bretonne, ouvrière dans une usine de caoutchouc, et d'un père sans doute Algérien kabyle, qu'il n'a jamais connu. Sa mère, qui n'a jamais voulu parler de cette liaison passagère, et sans doute douloureuse, à son fils, se marie, peu après sa naissance, avec Roger Baschung, un boulanger alsacien. Roger donne son nom à l'enfant, mais l'envoie — il n'a pourtant qu'un an — dans les environs de Strasbourg, chez ses parents. Alain passe ainsi son enfance à la campagne dans un milieu modeste et conservateur, avec Oma, une grand-mère qui ne parle pas le français. Il découvre la musique, les valses de Strauss et Kurt Weill. Son beau-père Roger lui offre pour ses cinq ans un harmonica Rosebud qui sera son jouet préféré, il y joue ses premiers blues écoutés sur des disques laissés dans la maison par les Américains. Il revient vivre à Paris en 1959, chez sa « marraine » Andrée, une amie de sa mère, qui l'emmène aux concerts. Il découvre les grandes figures de la chanson, Edith Piaf, le rock américain de Gene Vincent, écoute à la radio Buddy Holly, qui deviendra un modèle, Elvis Presley. Tout en suivant des études, qu'il abandonne en 1965, il forme avec des copains un groupe éphémère, Les Dunces (en français : « les cancres »), au registre oscillant entre folk et rockabilly. Un ami de sa marraine Andrée, cadreur à l'ORTF pour les shows d'Henri Salvador, lui ouvre les portes du music-hall. On l’écoute sur YouTube dans la chanson « Je t’ai manqué » :