Droit et rock

Oui, c’est vrai. Un colloque s’est tenu à la faculté de droit de Limoges sur ce sujet sous la direction de professeurs on ne peut plus sérieux : Wanda Mastor, Jean-Pierre Marguénaud et Fabien Marchandier. En guise d’introduction à son introduction, Jean-Pierre Marguénaud a cherché à trouver un lien entre les « Brouettes », sujet d’un autre colloque se tenant le même jour à Limoges, et le « Rock », et croit l’avoir trouvé dans les paroles d’une chanson de Bob Dylan, Times have changed. Mais, trêve de plaisanteries, le colloque (dont les actes sont publiés par la très célèbre maison Dalloz, Coll. Thèmes et commentaires, 2011), aborde des questions importantes, sous trois angles : le Rock, facteur de subversion (avec la belle intervention de Xavier Magnon : « La vision de la justice dans les chansons de Bob Dylan » ; ce qui classe Bob Dylan dans le rock… On est loin de Be bop a lula ou de Dont step on my blue sued shoes), le Rock objet de protection  (avec l’intervention subtile d’Emmanuel Tricoire sur « L’image du rocker ») et le Rock vecteur des droits de l’homme (avec la passionnante intervention de Wanda Mastor sur « les rockeurs et la guerre du Viet-Nam »). De quoi donner envie. Même si tout ça nous paraît être d’une plus grande tenue intellectuelle que Rock around the clock, de Bill Haley (and the Comets), chanson fondatrice du style dans les années 1950… Quoi qu’il en soit cela contribue à donner du droit une image un peu vivante, drôle et dépoussiérée. Derrière ses airs traditionnellement austères.

Publié le : 
07 Décembre 2015
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
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