La musique vous veut du bien

Dans l’ouvrage assez amusant de David Christoffel, La musique vous veut du bien (PUF 2018), on voit se succéder, de l’antiquité à nos jours, des récits d’expérimentations ou d’expériences, où la musique semble avoir eu des effets bénéfiques sur des malades, voire sur des bien portants : on y apprend, et c’est dire le sérieux de la chose, qu’un congrès mondial de musicothérapie a été organisé en France à la Salpétrière en 1974 (p. 93), et que « dans les années 1980 commencent à apparaître des disques dédiés à la détente » (p. 94) ; mais rien ne vaut le récit consacré à ce qu’on appelle « l’effet Château Lafite » qui exprime le fait que « les clients attablés dans une ambiance musicale à 88 décibel boivent en moyenne 28% de plus que les clients plongés dans une ambiance à 72 décibels » (p. 152), ni celui portant sur la « tango thérapie » qui a été instituée après qu’on ait constaté que des personnes âgées apprenant le tango gagnaient plus en assurance et en confiance en eux que des personnes du même âge faisant de la marche à pied (p. 158)… L’auteur conclut, de ce survol des bienfaits de la musique : « A chaque preuve apportée aux effets physiologiques et psychologique de la musique, nous sommes fondés à ressentir un sentiment de trop peu ».

Publié le : 
14 Octobre 2018
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Divers